Il y a 30 ans: l’avion de la Korean Airlines

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1er Septembre 1983: selon l’histoire officielle l’Union Soviétique abattait le vol 007 de la Korean Airlines qui effectuait la liaison entre New York (Etats-Unis) et Séoul (Corée du Sud). Il fut abattu par un avion soviétique qui tira deux missiles air-air au Sud des îles Kouriles. 269 passagers et membres d’équipage se trouvaient à bord.

Photo: image d’archive de l’avion du vol KAL 007 quelques jours avant l’accident (DR).

TAIPEI 臺北 – Le vol KAL 007 avait décollé de New York City et avait fait une escale à Anchorage, en Alaska, avant de reprendre la route pour sa destination finale: Séoul en Corée du Sud. Lors du décollage d’Anchorage, le Boeing 747 avait immédiatement commencé à dévier de sa route normale et avait terminé à plus de 200 milles de sa route. Il a survolé l’île du Kamchatka, où se trouvait des installations militaires soviétiques top-secrètes. Au même moment, se trouvait, non loin du KAL007, un avion de reconnaissance espion de l’Armée de l’Air américaine, qui ressemble étrangement à un 747, et qui ne cessait d’apparaître et disparaître des écrans de contrôle soviétiques.

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Le trajet réel et en pointillé, le trajet

qu’aurait dû emprunter l’avion (Benjamin B. Fischer).

Les soviétiques n’auraient pas reconnu l’avion de ligne de la Korean Airlines, et a envoyé deux chasseurs pour l’intercepter. Ils ont essayé d’entrer en contact avec l’avion, mais n’obtenant pas de réponse, ils aurait alors tiré. Un chasseur SU-15 a tiré un missile air-air sur l’avion, qui selon toute vraisemblance, bien que ce ne fut jamais confirmé, se serait abimé en mer du Japon, près de l’île de Sakalin.

L’évènement a été l’un des derniers évènements importants de la Guerre Froide entre l’Est et l’Ouest. Le Président Ronald Reagan, n’avait pas hésité, dès le 3 septembre 1983 d’utiliser les mots de « massacre » et de « crime contre l’humanité », précisant que les soviétiques n’étaient plus des humains.

QU’EST-IL REELLEMENT ARRIVE AU KAL 007 ?

Les enquêteurs soviétiques et américains, sont finalement arrivés, chacun de leur côté, à la même conclusion: cet accident malheureux fut le résultat d’une incompréhension. Les pilotes se sont innocemment écartés de leur route, et les soviétiques, qui avaient une bonne raison de croire en un avion espion, ont défendu leur espace aérien sans savoir qu’il s’agissait d’un avion de ligne commerciale.

Pour Asaf Degani, du Département de Sécurité Aéronautique de la NASA, a détaillé dans un rapport comment les pilotes ne s’étaient pas aperçu que leur avion n’était pas en « navigation inerte », le système permettant de suivre la route de l’avion mais en « navigation à vue », c’est-à-dire manuelle. Les couleurs des diodes dans le cockpit n’étaient pas explicites, et personne ne semble s’en être aperçu.

Depuis l’accident du KAL 007, les cockpit ont été modifiés permettant aux pilotes de savoir dans quelle mode de navigation ils se trouvent. Cette modification, arriva trop tard pour sauver les passagers du vol de la Korean Airlines.

Cependant, d’autres continuent, encore aujourd’hui, à penser à une conspiration. En 1984, un article publié par un auteur anonyme dans le magazine britannique « Defense », déclarait que l’avion avait volé volontairement dans l’espace aérien soviétique, pour tester à la demande des Etats-Unis,  les défenses de l’URSS. La Corée du Sud avait rejeté les informations de l’article,  indiquant que c’était outrageux.

Le fait que l’on ne retrouva que peu de choses de cet avion, pièces de carlingue, comme restes humains, souleva aussi d’autres questions sur la réelle disparition de l’avion, notamment parce que les soviétiques refusèrent de collaborer à l’enquête internationale. Un document sur le vol précisait en 1993 que le vol avait été classé « sans survivant », alors que l’on avait jamais retrouvé de corps, de parties humaines, ou même de bagages, tant sur l’eau que sous l’eau, et que les restes de l’avion avaient aussi disparu. Assez d’information pour étayer la rumeur selon laquelle des survivants avaient été récupérés par les soviétiques, et envoyés en prison, ou en camps de travail.

En 1996, une rumeur avait même indiqué que le Président de Corée du Sud de l’époque, Chun Doo Hwan, avait récupéré 4 millions de dollars US de pot-de-vins pour ne pas trop pousser l’enquête.

L’histoire du KAL 007 qui commença le jeudi 1 Septembre 1983 reste pour l’instant un mystère quasiment total •

Pour en savoir plus: la page Wikipedia relatant toute l’affaire, et ses conséquences tant politiques, diplomatiques que sociales.


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