La centrale nucléaire de Taishan est sécurisée selon le directeur Olivier Bard

0909-01

Le directeur français de la centrale de Taishan en Chine s’est exprimé après qu’un ingénieur hongkongais, Albert Lai Kwong-tak, ait qualifié la centrale de « centrale la plus dangereuse au monde ». M.Bard s’est voulu rassurant face à Hong Kong qui pourrait être gravement impactée si un incident y survenait, selon M.Lai.

Photo: Olivier Bard (DR).

HONG KONG 香港 – Il faut dire que la centrale de Taishan ne se trouve qu’à 130 kilomètres de Hong Kong. Elle devrait démarrer en Décembre, et sera la première à utiliser la nouvelle technologie franco-allemande de réacteur à eau pressurisée, connue sous le nom d’EPR.

La centrale a pris 4 années à être construite, alors que deux autres EPR sont encore en construction en Finlande et en France, du fait de reports divers et variés. Taishan démarrera donc, la première, ce qui fait peur à beaucoup. Une quatrième centrale EPR est prévue sur le papier, en Angleterre, mais elle rencontre actuellement une forte opposition.

Certains groupes citoyens de Hong Kong se sont récemment inquiétés de voir Taishan ouvrir en premier, alors que d’autres, qui sont en construction depuis plus longtemps, ne sont pas encore ouvertes. Cela pourrait signifier que le gouvernement chinois est beaucoup moins exigeant sur la sécurité que d’autres pays.

« Taishan a été plus rapide parce que la Chine construit des centrales depuis plus de 20 ans sans s’arrêter, alors qu’en France, il a fallu réapprendre à construire des centrales nucléaires. Cela fait 15 ans qu’aucune centrale n’a été construite en France, les ingénieurs d’alors sont maintenant à la retraite », a indiqué Olivier Bard, directeur de la Compagnie de la Centrale Nucléaire de Taishan, une joint-venture entre l’entreprise française d’électricité, EDF, et l’entreprise chinoise d’état, China Guangdong Nuclear Power. Il a ajouté que les délais en France ne sont pas dus à des problèmes de sécurité, mais d’opposition sociale.

Lors d’une conférence organisée à Hong Kong ce samedi, à l’Institut des Ingénieurs, M.Bard a indiqué que le gouvernement chinois demandait autant, voire plus de régulations sécuritaires que les pays d’Europe. Selon le Dr Luk Bing-lam, président de la Société Nucléaire de Hong Kong, le gouvernement chinois a demandé plus de 100 ajustements, alors que Londres en a demandé à peine 80 sur le même type de projet.

M.Bard a tenu également à défendre l’intérêt de la centrale EPR de Taishan, déclarant qu’elle consommait moins, et qu’elle produisait moins de déchets radioactifs •

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