Une ancienne militaire dénonce les agressions sexuelles qu’elle a subie

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Une ancienne officier déclare avoir été victime d’agressions sexuelles quand elle travaillait pour l’Armée dans la petite île de Kinmen, il y a 20 ans. Elle a souhaité en parler ce mardi, notamment parce que c’était le Jour des Forces Armées ce 3 Septembre.

Photo: CNA

TAIPEI 臺北 – L’ancienne officier, qui s’identifie sous le seul nom de « Soeur Orchidée », a demandé une réforme du statut militaire afin que ce genre de crime ne soit plus impunis au sein des forces armées. « L’Armée doit changer, et créer un système plus juste afin de répondre à ceux et celles qui subiraient de tels actes afin de les écouter et prendre des mesures », a-t-elle indiqué tout en profitant de sa médiatisation éphémère pour lancer un livre à propos de son passé dans l’Armée, durant un évènement lancé par la Fondation du Jardin de l’Espoir, à Taipei ce mardi.

« Soeur Orchidée » se rappelle quand en 1989, elle a quitté sa famille, son mari, ses enfants, pour servir l’Armée dans un hôpital militaire de Kinmen. Elle accuse notamment un professeur de l’hôpital, qui est maintenant un hôpital civil gouvernemental, de l’avoir sexuellement agressée alors qu’elle venait d’arriver. Cette première attaque a « échoué », mais elle déclare qu’ensuite un Commandant de Bataillon l’a également agressée, cette fois-ci réellement, puisqu’elle qualifie cette attaque de viol, pur et simple.

Cependant, elle a décidé de garder ces évènements pour elle-même, de peur d’être accusée par les militaires de mauvaise conduite de sa part, qui aurait pu pousser les assaillants à passer à l’action, et éviter les ragots. En 1990, elle fut transférée dans un Hôpital Militaire de Taichung. Vivant avec ce souvenir traumatisant, hésitant à en parler à son mari, sa relation s’est délitée, et finalement, le couple s’est séparé. Elle a pris sa retraite de l’Armée en 1993.

Elle n’avait jamais trouvé d’aide à propos de cette affaire avant de rencontrer la Fondation du Jardin de l’Espoir en 2010, avec qui elle a réussi à parler de cette expérience, et développer suffisamment de courage pour écrire son témoignage. Le Ministère de la Défense (MND 中華民國國防部) a répondu en demandant l’étude de son cas par les procureurs militaires afin de trouver les moyens de punir ces actes, même si « Soeur Orchidée » ne peut fournir aucune preuve de ces attaques.

Selon les statistiques du MND, 161 agressions sexuelles ont été enregistrées entre le 1er Janvier 2009 et le 31 Décembre 2011 dans l’Armée. Tous les assaillants sont des hommes, la plupart des victimes sont des femmes, dont certaines sont des civiles, en dehors des casernes •