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La Chine a indiqué jeudi qu’elle espérait que le nouveau Pape élu, François, ait une attitude « pragmatique et flexible », selon les propres mots de la Porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères, Hua Chunying (华春莹).
Photo : Hua Chunying (华春莹), ce jeudi à Pékin (CMFA / DR)
PÉKIN – « Nous espérons que sous l’impulsion du nouveau Pape, le Vatican va adopter une attitude plus pragmatique et plus flexible et saura créer les conditions pour l’amélioration des relations entre le Vatican et la Chine », a précisé la Porte-parole du Ministère des Affaires Etrangères, Hua Chunying (华春莹).
Pékin s’est jointe ce jeudi au concert d’applaudissements international qui a suivi l’élection du Cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio, qui a été élu mercredi soir (heure du Vatican), nouveau représentant de l’Eglise Catholique Romaine sous le nom de François (Franciscum en latin), soit un jour avant l’élection par l’Assemblée populaire nationale (APN, Parlement chinois), de Xi Jinping (习近平), comme nouveau Président de la République Populaire de Chine (PRC 中华人民共和国).
Cependant, Mme Hua a désiré rappeler dans son commentaire les obstacles politiques existants encore entre le parti au pouvoir en Chine, et le Saint Siège: les deux parties qui s’occupent chacune de plus d’un milliard de personnes, se sont par le passé affronté sur la nomination des Cardinaux, et le Vatican entretien toujours des relations avec la République de Chine (ROC 中華民國) de Taiwan, alors que Pékin considère l’île nationaliste comme partie de son territoire.
« La Chine a deux principes de base pour ses relations avec le Vatican. Premièrement, le Saint-Siège doit cesser ses relations avec Taiwan, et reconnaître le gouvernement de Chine Continentale comme le seul représentant de la Chine dans son ensemble, et ensuite, il ne doit pas interférer dans les affaires internes de la Chine, même sous le prétexte de la religion », a rappelé Mme Hua.
Les experts indiquent que la Chine compte environ 12 millions de catholiques, avec une moitié appartenant à l’Eglise officielle (l’Association Patriotique Catholique Chinoise), et l’autre moitié appartenant à l’Eglise « souterraine ». Durant son pontificat, l’ancien Pape, Benoît XVI avait assuré Pékin que le Vatican n’avait aucune intention d’interférences dans les relations, mais cependant, avait refusé que la Chine nomme des Cardinaux, et avait demandé que l’Eglise chinoise divisée en deux se réunisse sous une seule bannière, commandée par le Vatican. Pékin a toujours refusé ces demandes •
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