La fermeture de DBC est ‘politiquement motivée’ selon les animateurs de la radio

2010-03

Les animateurs et les auditeurs de Digital Broadcasting Corporation ce vendredi ont commencé un sit-in de trois jours devant le quartier général du gouvernement à Admiralty.

Photo: des supporters demandaient ce vendredi la réouverture de la radio DBC (Felix Wong).

HONG KONG 香港 – « La radio a été forcée à quitter les ondes suivant une dispute entre les actionnaires (…) il y a une motivation politique derrière tout ça », a indiqué l’animateur Albert Cheng Kin-hon, animateur icône de la radio. Lam Yuk-wah, co-animateur avec Albert Cheng, a indiqué: « ce n’est pas une dispute interne, la station n’avait pas de difficultés financières avant que des fonds initialement prévus furent supprimés. « C’est juste une réflexion sur la situation de la liberté de la presse à Hong Kong », précisait pour sa part l’animateur Lai Chak-fan, ajoutant: « les vues dissonantes sont désormais opprimées par des vues commerciales, la majorité des groupes de presse à Hong Kong sont contrôlés par des financiers ayant des liens avec Pékin ».

Durant un discours devant quelques centaines de supporters, M.Lai a précisé qu’il y avait des preuves concrètes d’interférences politiques contre la jeune radio numérique. Selon M.Lam, 4 000 personnes se sont joints au sit-in ce vendredi, sit-in qui devrait rester jusqu’à dimanche soir, dernière journée de la campagne de ‘renaissance’ décidée lundi dernier et visant à conserver DBC Radio en ondes. Lundi, la radio a été avertie avoir cassé son contrat après avoir cessé dans un premier temps de diffuser ses radios durant plus de 24 heures la semaine dernière. Mardi, la Haute Cour a accepté la requête du principal actionnaire de DBC, Bill Wong Cho-bau, de nommer deux comptables chargés de mettre en place la fermeture de la radio. M.Wong a refusé la semaine passée de ré-investir dans la radio principale et ses radios satellites, qui ont commencé leurs opérations en mai dernier.

Depuis ce refus, M.Cheng accuse M.Wong d’aider le gouvernement central à ‘la faire fermer’ à la radio, accusée d’avoir un ton critique trop libre, grâce à ses nombreuses émissions de libre-antenne. Pour M.Cheng, c’est clair, M.Wong a refusé d’investir plus de fonds dans la station après avoir reçu des instructions d’officiels du gouvernement central, via leur bureau de liaison à Hong Kong.

En 2008, M.Cheng s’était vu délivrer un droit à licence pour 12 ans d’exploitation d’une radio en langue cantonnaise, avec un investissement estimé dans les six premières années à 620 millions HK$ (61,43 millions d’Euros). M.Cheng, ancien député et vétéran en radio, s’est fait un nom en animant entre 1995 et 2004 une émission souvent critique envers le gouvernement, d’abord colonial, puis pro-Pékin. La première radio digitale de Hong Kong s’est vue sans argent il y a une dizaine de jours après que M.Wong ait purement et simplement refusé de réinvestir 50 millions HK$ supplémentaires dans l’affaire. Jeudi 11 octobre à 17h00, la radio a arrêté ses programmes, puis les a repris le lundi matin suivant avec des animateurs bénévoles. Les programmes, sauf rebondissement, devraient s’arrêter définitivement dimanche soir •

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