Malaysia Airlines: la thèse d’un attentat ? Deux passagers avec des faux passeports

0903-02

Alors que le Pentagone annonce envoyer un destroyer de l’US Navy sur place pour tenter de retrouver l’épave, certains sites web et médias n’hésitent pas à parler d’attentat tant la disparition semble avoir été plus que subite.

Photo: REUTERS

PEKIN 北京 – Sur Internet, beaucoup de spécialistes aériens s’interrogent sur le fait qu’aucun message de détresse n’a été envoyé par le commandant. Ce qui n’est pas normal.

Un Italien et un Autrichien qui figuraient sur la liste des passagers du Boeing, ne se trouvaient en fait pas dans l’avion, la méprise venant du fait que leurs passeports avaient été volés, ont indiqué les autorités et les médias locaux. La possibilité que deux personnes avec des faux passeports aient été dans l’avion nourrit la thèse, toujours présente dans les esprits, qu’il pourrait s’agir d’un attentat.

Le passager italien, Luigi Maraldi, listé comme passager à bord du Boeing 777 disparu, s’est fait connaître, il est actuellement en vacances en Thaïlande. De plus, l’Ambassade d’Autriche à Pékin, a précisé que le ressortissant autrichien listé sous le nom Christian Kozel s’était fait voler son passeport il y a deux ans à Phuket, en Thaïlande. Ces révélations posent des questions sur la sécurité à l’Aéroport de Kuala Lumpur. Comment des passeports volés peuvent-ils être utilisés pour monter à bord d’un avion ?

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la compagnie a indiqué que Malaysia Airlines se refuse de mettre de côté la thèse de l’attentat comme une cause de la disparition subite de l’appareil.

Gérard Feldzer, spécialiste français en aéronautique, déclarait ce samedi sur le site Internet de la radio belge RTL: « le pilote n’a pas eu le temps probablement d’avoir pu émettre un message de détresse, ce qui est assez inquiétant. Un évènement météo, c’est très peu probable bien que ça peut arriver. Un attentat, ce n’est pas à exclure. Si il avait eu un ennui mécanique majeur, il aurait eu certainement le temps de lancer son message de détresse, à moins qu’il n’ait pas eu de fréquence, mais dans ces régions, c’est assez rare de ne pas avoir de contact radio ».

Des missions de secours étaient à l’œuvre en mer de Chine méridionale. Le ministère de la défense vietnamien a annoncé une opération de recherche et la Malaisie a envoyé un avion, deux hélicoptères et quatre navires pour fouiller au large de sa côte est. Le Premier Ministre malaisien, Najib Razak a également indiqué qu’il ne rejetait pas l’hypothèse d’un attentat.

La Chine a de son côté ordonné à des navires de patrouille maritime dans la région de commencer à chercher et les Philippines ont dépêché trois navires et un avion de surveillance. Malaysia Airlines a indiqué que l’avion n’avait envoyé aucun signal de détresse ni aucune indication signalant un problème •

Sunny Chen 陈雅琦
Correspondante à Pékin
sunny.chen[at]taipeisoir.net
(avec agences)

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