TAIPEI SOIR Site d'information sur Taiwan et la Chine
Articles en relation
Ces derniers jours, un classement des villes de Chine où les maris sont les plus contrôlés par leurs femmes circule sur les micro-blogs chinois et génère un nombre important de commentaires.
Photo: photo non-datée du temps de la dynastie des Qing (Guangzhou Integrated Image).
HONG KONG 香港 (Par Patrick Boehler SCMP) – Selon le sondage, la ville de Shanghai mène dans le classement suivie par la capitale du Sichuan, Chengdu, la ville du Hubei, Wuhan et la ville historique de Chaozhou, dans la Province du Guangdong.
Alors que des débats ont commencé sur le web, notamment à propos de l’origine et de la véracité de ce sondage, le « Jiefang Daily » de Shanghai, a vérifié dans ses archives et a trouvé un sondage datant de 2007 sur le sujet, réalisé par un forum gouvernemental du Hunan, Rednet.
Alors que certains indiquent que le classement est vieux et ne fait que réchauffer de « la vieille soupe », le débat arrive à un moment où le pays considère la réforme du « hukou », le système d’enregistrement des familles.
La discrimination entre régions reste importante en Chine, notamment au niveau du recrutement dans les entreprises, dans les universités, et même dans le rendu de la justice. Ces idées préconçues sur les différences régionales sont si ancrées dans la société, qu’elles ne disparaîtront pas comme ça. Une étude publiée en 1965, juste avant la Révolution Culturelle, par le sinologue anglais Wolfram Eberhard, avait découvert que certaines idées préconçues remontent à l’antiquité.
Il avait identifié trois types de chinois. « Le chinois du Nord » centré dans le Shangdong et la Province du Hebei, est perçu comme « droit et honnête, simple et endurant ». Le second est le « chinois de la vallée du Yantze », autour de Shanghai, dans le Jiangsu et le Zhejiang, considéré comme « malin et rusé, bon businessman ». Le troisième est « le chinois du Sud », du Hunan par exemple, où les gens sont perçus comme « émotionnel avec un tempérament caractériel ».
Sans surprise, ce classement des « femmes les plus autoritaires », liste majoritairement des villes appartenant au second et troisième type. Il semblerait que peu de choses aient changé dans la conception populaire depuis une cinquantaine d’années •
Désormais les commentaires sont possibles uniquement via Facebook