Les médias chinois demandent une réponse ferme face aux menaces nord-coréennes

0702-02

La Chine doit faire payer le « prix fort » à la Corée du Nord si elle effectue des essais nucléaires, ont exorté les médias d’Etat ce mercredi, lors d’une demande exceptionnelle en termes vigoureux contre le voisin Pyongyang, traditionnellement allié de Pékin.

Photo: des décorations pour le Nouvel An lunaire dans une petite ville du Nord de la Chine, face à la frontière nord-coréenne (Xinhua).

 

PEKIN 北京 – Pékin, qui a demandé du calme et de la retenue à son voisin imprévisible, craint que ce dernier ne se prépare à effectuer son troisième essai nucléaire. Pour le moment, Pékin a toujours eu tendance à éviter les mesures punitives contre lui, en partie par crainte de provoquer une instabilité régionale. « Si la Corée du Nord insiste à faire un troisième essai nucléaire en dépit des tentatives de dissuasion chinoises, elle devra en payer le prix fort. Par exemple, l’aide que Pyongyang est en mesure de recevoir de la Chine devrait être réduite », écrit le ‘Global Times (环球时报)’ dans un éditorial.

 

« La Chine n’a jamais eu peur de Pyongyang, si les relations avec Pyongyang se corsent, la Chine devra riposter durement, même au prix de la détérioration des relations bilatérales. Pékin était ‘disposé à maintenir l’amitié sino-nord-coréen’, mais Pyongyang se doit de faire la même chose (…) La Chine ne doit pas être prise en otage des actions extrêmes de la Corée du Nord », ajouté l’article, paru dans les deux éditions de langue anglaise et de langue chinoise du quotidien.

 

Le mois dernier, le ministère des Affaires Étrangères de Pékin avait pris ses distances dans un éditorial publié dans le ‘Global Times (环球时报)’, menaçant même Pyongyang d’une coupure de l’aide humanitaire si le test était réalisé. La Corée du Nord s’est engagée à effectuer ce nouveau test après que le Conseil de Sécurité de l’ONU ait condamné le lancement de sa fusée ‘civile’ le 12 decembre dernier, dans une résolution qui avait été produite après de longues négociations avec la Chine.

 

Pékin a toujours craint les conséquences d’un effondrement d’une relation sino-nord-coréenne, qui pourrait déclancher un exode de réfugiés à la frontière et potentiellement conduire à un renforcement militaire à la frontière avec la Corée du Sud. La Chine a agi comme principal bienfaiteur de Pyongyang depuis la guerre de Corée de 1950-53, ainsi que la fourniture vitale d’un soutien diplomatique et des relations économiques avec l’un des régimes les plus isolés de la planète •

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