MOFA: le dénis de politiciens japonais sur les femmes de confort est déplorable

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Le récent dénis fait par certains politiciens japonais sur le dossier des soldats qui ont forcé des femmes des colonies japonaises à se prostituer durant la seconde guerre mondiale, est « déplorable » selon un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères (MOFA 中華民國外交部) ce samedi.

Photo: Kim Soon-Duk, survivante de la traite des femmes colonisées par le Japon durant la seconde guerre mondiale, donnait une interview à Washington lors d’une manifestation pour leur reconnaissance en juillet 2001 (DR).

TAIPEI 臺北 – Le MOFA a indiqué qu’il déplorait les commentaires visant à minimiser le fait que de nombreuses femmes provenant des colonies japonaises aient été forcées à se prostituer, devenant des « femmes de confort », auprès des soldats japonais durant la seconde guerre mondiale. Ce communiqué faisait écho à un commentaire fait par le gouverneur de Tokyo, Shintaro Ishihara, et le maire d’Osaka, Toru Hashimoto. « Ces commentaires étaient complètement à l’opposé des excuses faites en 1993 par le secrétaire du gouvernement japonais de l’époque, Kono Yohei », précise le communiqué.

En 1993, M.Yohei avait reconnu que des « maisons de confort » avaient existé, et que les militaires japonais et le gouvernement de l’époque avait établis et géré ces maisons en recrutant des esclaves sexuelles dans les colonies japonaises de l’époque : Corée, Taiwan, Philippines entre autres.  Les excuses de M.Yohei étaient survenus après une enquête d’un an et demi du gouvernement japonais, qui avait révélé que dans beaucoup de cas, les femmes avaient recrutées contre leur volonté et que le gouvernement de l’époque avait organisé cette « traite d’esclaves sexuelles ».

Selon un rapport publié en début de semaine par le quotidien sud-coréen Chosun Ilbo, M.Hashimoto a indiqué mardi que « il n’y avait aucune preuve que les ‘femmes de conforts’ étaient violées et retenues prisonnières contre leur gré ». M.Hashimoto a fait cette remarque en répondant à une question de la presse japonaise sur la demande faite par Séoul, qui avait indiqué quelques jours auparavant que si l’empereur du Japon souhaitait visiter la Corée du Sud, il devrait déjà faire ses excuses sur les atrocités de la seconde guerre mondiale. Vendredi, M.Ishihara a indiqué lors d’une conférence de presse que les « femmes de confort » étaient en fait motivées par l’argent facilement gagné et n’ont jamais été forcées à quoi que ce soit.

Depuis plusieurs années, Taipei a appelé le gouvernement japonais à s’excuser publiquement envers les victimes avec sincérité et leur fournir des compensation. Le communiqué a indiqué hier que le gouvernement continuerait à chercher la justice pour les citoyennes et victimes taïwanaises •

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