Le New Party quitte la coalition bleue et demande l’unité dans le Détroit

2711-04

Le président du New Party a déclaré que les querelles entre la coalition « bleue » au pouvoir, menée par le Parti Nationaliste KMT, et la coalition « verte » d’opposition, menée par le Parti Démocrate DPP, faisaient obstacle à la reprise économique de Taiwan.

Photo: Yok Mu-ming, Président du New Party .

TAIPEI 臺北 – Le parti pro-réunification, le New Party (NP), a promis hier de poursuivre ses actions locales afin de faire pression pour l’ouverture de Taiwan à la Chine sur tous les fronts et construire une « nouvelle Chine où les gens jouiront de la liberté, de la démocratie et d’une prospérité égale», a indiqué Yok Mu-ming, le Président du NP, lors de son annonce du départ du parti de la coalition bleue. « Nous devons mettre fin aux luttes intestines vicieuses entre les camps bleu et vert pour relancer l’économie de Taiwan et nous débarrasser des peurs, de l’aversion – ou même de l’antagonisme – envers le Parti communiste chinois (PCC 公共工程委員會) et ainsi créer un bel avenir pour nos descendants», a déclaré M.Yok.

S’exprimant lors d’une conférence de presse, M.Yok a fait six propositions visant à ouvrir le pays à la Chine: éliminer la discrimination juridique contre les Chinois de Taiwan, lever les interdictions sur les investissements de la Chine en ingénierie pour renforcer les infrastructures locales, permettre aux entreprises à capitaux chinois à Taiwan de recruter des professionnels chinois, accorder des droits aux médias chinois et entamer des pourparlers politiques avec Pékin pour créer une confiance mutuelle sur le plan militaire.

« Le président Ma Ying-jeou (馬英九) ne pourra établir un héritage durable que si il négocie un traité de paix entre les deux rives et un accord de trêve durable », a-t-il précisé. « Le Nouveau Parti a toujours soutenu les candidats KMT dans les élections, de peur que le DPP ne reprenne le pouvoir, mais nous devons nous débarrasser de ce complexe et travailler avec ceux qui soutiennent la vision de notre parti », a précisé M.Yok.

Louant l’ancien président du DPP, Frank Hsieh (謝長廷), qui a récemment fait un voyage historique à Pékin, M.Yok a dit qu’il « était d’accord » avec les remarques de M.Hsieh faites lors de son voyage. « M.Hsieh a plus ou moins répété les positions de notre parti. Nous sommes tous chinois. Les deux rives du détroit de Taiwan appartiennent à une famille et nous devrions avoir des relations de fraternité », a-t-il dit.

M.Yok a précisé qu’il était prêt à rencontrer M.Hsieh, le Président du DPP, Su Tseng-chang (蘇貞昌) et l’ancienne présidente du DPP Tsai Ing-wen (蔡英文) pour échanger avec eux sur des idées communes, malgré les différences existantes dans les projections de l’ avenir des relations inter-détroit, le DPP étant plutôt considéré comme indépendantiste. « Le New Party avait fondé de grands espoirs avec l’élection du Président Ma, mais il n’a pas écouté ses partisans, pas plus que les citoyens. Bien sûr, quand les partis d’opposition font des suggestions positives, M.Ma se doit de les écouter, mais quand ils adoptent une politique d’opposition aveugle, le Président a montré qu’il n’avait pas la bravoure et le courage de les contester » a précisé M.Yok •

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