TAIPEI SOIR Site d'information sur Taiwan et la Chine
Articles en relation
Ce week-end, le gouvernement chinois a menacé de faire fermer le groupe Sina Corp. (新浪公司), un des médias en ligne des plus populaires en Chine si il n’améliore pas son contrôle sur la censure, lors d’une intervention de contrôle du contenu de la presse.
Photo: Bloomberg
HONG KONG 香港 – Le portail en ligne « déforme les faits, viole la moralité et s’engage dans une course au buzz », a indiqué l’agence officiel Xinhua (新华社) ce samedi, citant l’Administration du Cyber-espace chinoise (CAC 中共中央网络安全和信息化领导小组办公室). « Le CAC va sérieusement punir Sina, avec toutes les mesures possibles existantes dans la loi, avec une éventuelle fermeture des services internet de l’entreprise », a indiqué Xinhua.
Selon l’agence, la CAC précise que la censure des comptes utilisateurs est assez mauvaise, notamment sur Sina Weibo (微博), un service comparable à Twitter et possédant des centaines de millions d’utilisateurs. Le rapport de la CAC ne précise pas ce que Sina a ou n’a pas censuré, mais accuse l’entreprise de propager de fausses informations, des rumeurs, de la violence, de l’apologie du terrorisme et l’apologie de l’hérésie ».
La Chine a déjà utilisé dans le passé le terme « hérésie » pour se référer à du contenu faisant de la publicité pour des contenus concernant des groupes religieux interdits comme le Falun Gong.
Le gouvernement chinois opère généralement son contrôle sur les médias discrètement, avec des directives secrètes. Les journalistes qui désobéissent ou font savoir les ordres donnés par le gouvernement sont généralement punis.
Le contrôle s’est renforcé depuis l’accès au pouvoir du Président Xi Jinping (习近平). Le groupe de défense de la liberté de la presse basé en France, Reporters sans Frontière, a classé la Chine 175è sur 180 en 2014 dans son classement •
 | Olivia Tam 譚美文 |
| Correspondante à Hong Kong | |
| olivia.tam[at]taipeisoir.net | |
Désormais les commentaires sont possibles uniquement via Facebook