Des hongkongaises utilisent des visas étudiants pour se prostituer à l’étranger

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Des réseaux de prostitution australiens ont trouvé la parade face aux lois d’immigration en engageant des jeunes hongkongaises dans des écoles de langues, afin qu’elles obtiennent des visas d’étudiantes, pour ensuite les forcer à travailler dans le commerce du sexe.

Photo: illustration DR

HONG KONG 香港 – La pratique se fait visiblement depuis des années, et certaines écoles sont même complices afin de faciliter le travail des étudiantes, selon une association de défense des travailleurs sexuels proche du monde des prostituées.

Un salaire élevé et une vie facile, ont attiré les jeunes asiatiques en Australie depuis des années. Une étude de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud a découvert que la moitié des prostituées de Sydney était asiatique.

Alors que la prostitution est légale en Australie, et que les porteurs d’un visa étudiant peuvent travailler au maximum 20 heures par semaine, certaines travaillent dans des bordels à plein temps en ignorant les régulations, et en ne participant à aucun cours. Les avocats de défense des Droits des Femmes, précisent qu’elles risquent de tomber dans l’esclavage sexuel et accumuler des dettes.

Selon un groupe de défenses des Femmes basé à Hong Kong, Zi Teng (紫藤), l’Australie est une destination privilégiée pour les prostituées hongkongaises et l’utilisation de couvertures telles que les études de langue est commune. « Cela se fait depuis des années, certaines écoles le savent, et elle ne disent rien. Cela dépend de leurs relations avec les agents des filles » indique Zi Teng.

Les agents contactent souvent les filles directement à Hong Kong sous couvert d’écoles australiennes. « Les agents sont souvent des chinois possédant des visas permanents en Australie », indique la porte-parole de Zi Teng

Les bordels encouragent ensuite les filles déjà sur place, à convaincre des amies à Hong Kong à rejoindre l’industrie sexuelle. De nombreuses filles sont prêtes à franchir le pas afin de gagner plus d’argent, précise la porte-parole.

Un cas en 2013 en Australie avait mis en lumière ce problème. 4 malaisiennes avaient été arrêtées pour avoir utilisé leur visa étudiant afin de se prostituer. Elles avaient été attirées à Sydney avec la promesse d’une meilleure éducation et d’un bon salaire et ont été mises au travail dans un bordel, 17 heures par jour. Le propriétaire du bordel avait été arrêté et condamné à six ans de prison pour violation de la loi sur les visas •

Olivia Tam 譚美文
Correspondante à Hong Kong
olivia.tam[at]taipeisoir.net

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