Une étude chinoise lie l’excès de liquides dans l’utérus avec la chute de la fertilité féminine

L’excès de fluides ou de liquides dans l’utérus durant ou juste après une relation sexuelle peut réduire dramatiquement les chances pour une femme d’être fécondée, selon une étude chinoise récente.

Photo: DR

HONG KONG 香港 – Des tests sur des animaux ont démontré qu’un taux important de liquides dans l’utérus peut faire « flotter » un embryon et l’empêcher de s’accrocher aux parois où il pourrait se développer. Ceci peut mener à un échec du moment le plus critique de la fertilisation.

Le Dr.Chen Qi, un des auteurs du rapport publié dans la dernière édition de « Cell Research », un mensuel scientifique renommé, a indiqué que cette étude confirmait également que la quantité de fluides intra-utérins augmentait avec le taux d’oestrogènes, l’hormone féminine sécrétée par les ovaires.

En réduisant artificiellement le niveau d’oestrogènes chez les souris, les chercheurs ont ainsi réussi à réduire le taux de liquide dans leur utérus, et ainsi atteindre un meilleur taux de fertilité. Un niveau d’oestrogènes important peut être lié à un désordre endocrinien, mais aussi simplement à une excitation sexuelle trop important. Une étude par l’Université du Michigan en 2009 démontrait qu’un fort orgasme pouvait libérer un fort taux d’oestrogènes.

Les chercheurs chinois démontrent désormais dans cette étude que l’orgasme féminin pourrait être un facteur de réduction de la fertilité féminine. « Nous nous posons la question, mais pour le moment, nous n’avons pas suffisamment de preuves pour l’affirmer », a indiqué le Dr.Chen, biologiste à l’Institut de Zoologie de l’Institut de l’Académie des Sciences chinoises.

« Il est connu que l’utérus produit un taux important de liquide afin de lubrifier le vagin lors d’une relation sexuelle, mais il est difficile de jauger le taux de liquide présent dans l’utérus à ce moment-là, nous ne pouvons donc pas affirmer que l’orgasme puisse affecter l’implantation d’un oeuf dans l’utérus ».

Le Dr.Chen reconnait cependant que cette étude pourrait avoir des implications pour un traitement clinique de l’infertilité féminine, un problème qui devient de plus en plus important chez les jeunes femmes en Chine et dans le reste du monde.

L’équipe du Dr.Chen a indiqué désirer désormais travailler avec plusieurs hôpitaux à Pékin pour déterminer un taux optimal d’hormones féminines qui pourrait mener à une production d’ovule et à l’installation de ce dernier, une fois qu’il a été fécondé, sans pour autant augmenter de manière importante le taux de fluide, qui pourrait mener à un échec.

Une gynécologue d’un hôpital public de Guangzhou, reconnaissait récemment que cette nouvelle étude était intéressante car le taux de fluide dans l’utérus n’a jamais été considéré comme un problème sérieux pouvant être lié à une difficulté à tomber enceinte. « Beaucoup de mécanismes complexes expliquant éventuellement l’infertilité, ont été étudiés, mais peut-être avons-nous négligé une raison simple et naturelle », a-t-elle indiqué, ajoutant que cependant le stress et la pollution de l’environnement ne doivent pas non plus être écartés des raisons expliquant l’infertilité •

Anthony Lam 林振誠
Correspondant à Hong Kong
anthony.lam[at]taipeisoir.net

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